Description
Au cours des trois dernières années, le domaine des fonctions de hachage a connu une intense activité. En effet, 2005 a vu la cryptanalyse de nombreuses fonctions parmi les plus usuelles dont SHA-1, le standard de fait. Ces cryptanalyses se basent toutes sur des attaques de la deuxième moitié des années 90. Elles les améliorent en décrivant de manière plus fine la propagation de différence au cours des premières étapes du calcul du hachage. Ce raffinement permet de mieux exploiter les degrés de liberté dont disposent l'attaquant. Ces premières attaques ont donné lieu à de nombreuses optimisations, ayant pour but de faire baisser leurs complexités pour les rendre plus pratiquables. Mais toutes ces optimisations s'appuient sur le même chemin différentiel, i.e. une propagation de différence privilégiée pour le cryptanalyste. X. Wang donne ce chemin dans ses articles, mais ne révèle rien sur la manière dont il a été obtenu, ni sur ses qualités.<br/> Pour la cryptanalyse pratique de SHA-1, l'optimisation du chemin différentiel est devenu un point important. Les travaux de De Cannière et Rechberger (2006-2007) montrent qu'un choix plus approprié de chemin différentiel permet de pousser plus avant la cryptanalyse pratique de SHA-1. Le changement de point du vue du cryptanalyste sur la notion de chemin différentiel est notable. Cette intense activité de cryptanalyse commence a être traduite en des critères de conception pour les nouvelles fonctions de hachage qui commencent à apparaître dans la perspective de la compétition SHA-3 lancée par le NIST.<br/> Au cours de l'exposé, nous commencerons par rappeler les principes de la cryptanalyse différentielle des fonctions de hachage de la famille SHA. Puis nous nous intéresserons à la méthode probabiliste ``automatisée'' de construction de chemin différentiel. Finalement nous évoquerons quelques arguments de sécurité annoncés lors de la proposition de nouvelles fonctions de hachage.
Prochains exposés
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Some applications of linear programming to Dilithium
Orateur : Paco AZEVEDO OLIVEIRA - Thales & UVSQ
Dilithium is a signature algorithm, considered post-quantum, and recently standardized under the name ML-DSA by NIST. Due to its security and performance, it is recommended in most use cases. During this presentation, I will outline the main ideas behind two studies, conducted in collaboration with Andersson Calle-Vierra, Benoît Cogliati, and Louis Goubin, which provide a better understanding of[…] -
Wagner’s Algorithm Provably Runs in Subexponential Time for SIS^∞
Orateur : Johanna Loyer - Inria Saclay
At CRYPTO 2015, Kirchner and Fouque claimed that a carefully tuned variant of the Blum-Kalai-Wasserman (BKW) algorithm (JACM 2003) should solve the Learning with Errors problem (LWE) in slightly subexponential time for modulus q = poly(n) and narrow error distribution, when given enough LWE samples. Taking a modular view, one may regard BKW as a combination of Wagner’s algorithm (CRYPTO 2002), run[…]-
Cryptography
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CryptoVerif: a computationally-sound security protocol verifier
Orateur : Bruno Blanchet - Inria
CryptoVerif is a security protocol verifier sound in the computational model of cryptography. It produces proofs by sequences of games, like those done manually by cryptographers. It has an automatic proof strategy and can also be guided by the user. It provides a generic method for specifying security assumptions on many cryptographic primitives, and can prove secrecy, authentication, and[…]-
Cryptography
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Structured-Seed Local Pseudorandom Generators and their Applications
Orateur : Nikolas Melissaris - IRIF
We introduce structured‑seed local pseudorandom generators (SSL-PRGs), pseudorandom generators whose seed is drawn from an efficiently sampleable, structured distribution rather than uniformly. This seemingly modest relaxation turns out to capture many known applications of local PRGs, yet it can be realized from a broader family of hardness assumptions. Our main technical contribution is a[…]-
Cryptography
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